TOUTE LA PLANÈTE RÉSUMÉE EN UN SEUL PAYS
par Marc Lesnay
Le Mexique, 2 000 000 de km² de superficie, quatre fois la France, au contraire de ce que nous dit le Larousse et l’Education Nationale, est situé non pas en Amérique Centrale mais bien en Amérique Du Nord. Ses 2597 km de frontière avec les Etats Unis suivent le cours du Rio Bravo. C’est en effet le Rio Bravo, nom mexicain du Rio Grande, qui sépare ces deux grands pays. Avec l’autre géant, le Canada, les USA et le Mexique forment donc bien l’Amérique du Nord.
C’est bien sûr l’Amérique latine, qui, elle, commence déjà dans les Etats de sud des Etats Unis, puisque dans les anciennes terres mexicaines notamment du Texas, Californie, Nouveau Mexique et Arizona plus de 28 000 000 de personnes parlent l’espagnol. C’est l’origine de cette culture TEX MEX dont la cuisine confondue en France avec la vraie gastronomie mexicaine fait tant de tors à celle-ci. Le Tex Mex, c’est de la cuisine Hamburger, de la « fast food » chimique et insalubre. Rien à voir avec la cuisine mexicaine classée par les grands chefs du monde comme la quatrième gastronomie mondiale. Quant au fameux Chili con Carne, c’est un plat Texan inventé vers la moitié du XX ème siècle, que vous ne trouvez pas au Mexique, sauf dans quelques Etats frontaliers avec les Etats Unis.
Sa frontière sud, 972 km avec le Guatemala et le Belize, est la limite avec l’Amérique Centrale. Il vous faudra parcourir environ 5 000 Km pour rejoindre Tijuana à Tapachula, les villes respectivement les plus au Nord et les plus au Sud du Mexique. C’est vraiment l’éponge entre le premier monde des Etats Unis et le tiers monde avec l’Amérique Centrale, puis l’Amérique du Sud.
A l’Ouest et au Sud, s’étend l’Océan Pacifique, dont la perle mondialement connue est la ville d’Acapulco. A l’est les côtes sont celle du Golf Du Mexique ( Océan Atlantique ) et au Sud Est la mer des Caraïbes ou Mer des Antilles. C’est de cette péninsule, au Yucatán, très proche de Cuba, que Fidel Castro entreprit son voyage sans retour vers La Havane pour y perpétrer sa révolution.
Les 12 000 km de côte du Mexique sont la source d’extrêmes richesses industrielles et touristiques. De nombreuses installations portuaires y sont installées avec entre autres Veracruz, Cuatzacualcos, Salina Cruz, Mazatlan qui sont des ports industriels, de commerce et pétroliers de grande renommée. Quant à la pêche, elle y est très développée, plutôt artisanale car la flotte de pêche mexicaine aurait besoin d’un bon coup de neuf pour être une concurrente efficace de pays comme le Japon ou les Etats Unis. Quant au tourisme, vous avez tous entendu parler d’Acapulco, Manzanillo, Cancun et bien d’autres villes balnéaires qui se partagent, à grand renfort de publicité, le gâteau de l’or blanc.
Le climat du Mexique est très variable. Une saison sèche, de novembre à avril alterne avec une saison pluvieuse de mai à octobre. La saison des pluies se traduit par de très gros orages vers cinq heures du soir qui inondent hommes et terres en l’espace d’un instant.
Tous les climats de la planète y sont représentés.
Le Nord est constitué par un vaste désert qui représente les 23 % des terres où la moyenne des pluies par an est de 250 mm. La culture n’y est possible qu’en de petites zones, grâce à des puits très profonds. Les parties sauvages sont recouvertes de cactus et de petits arbustes rabougris. On y pratique l’élevage bovin de races zébus, avec intensité.
Le long de la côte Pacifique s’étend sur 1250 km le grand complexe de la Sierra Madre occidentale, et, du Texas à l’état de Oaxaca, au sud-ouest, sur 1350 km, la Sierra Madre Orientale. Entre ses deux grandes chaînes de montagne, dont l’altitude atteint 5747 m au Pic D’Orizaba, se forment les vallées très riches des états du Centre. Ce sont de vastes régions tempérées dans lesquelles se pratiquent la polyculture et l’élevage toute l’année, puisqu’il y règne une température de 23 à 25 degrés en moyenne annuelle, selon les régions. Ce congloméra de vallées et de montagne représente 49 % des terres.
Les 28 % restants sont formés de terres chaudes et très humides qui se situent le long des côtes et dans tout le Sud Est mexicain qui sont les terres des Olmèques, et des Mayas.
Ici la végétation luxuriante reste verte toute l’année. C’est le royaume des cocotiers et des forêts vierges avec leurs flore et leur faune tropicales incomparables. Fleurs multicolores, chants d’oiseaux innombrables, tortues, crocodiles, tatous, singes, iguanes ne sont que quelques exemples de cette richesse naturelle.
Il tombe en moyenne chaque année sur ces régions jusqu'à 2650 mm de pluie. On y cultive ainsi le café, la cane à sucre, les arbres fruitiers, bananes, mangues, noix de coco, l’avocat, l’ananas, la pastèque, le melon et des dizaines d’autres espèces végétales dont les épices comme la vanille et la cannelle.
Il est vrai qu’après vingt ans de vie et de grand reportage sur le Mexique, il m’est difficile aujourd’hui lors de mes voyages dans d’autres pays, d’être étonné par des paysages. J’ai tout vu au Mexique, et j’y ai tout vécu, même des Hold up avec pistolets braqués sur mon visage. Le Popocatepetl, aujourd’hui qui se réveille, était même couvert de neige éternelle accessible pour y pratiquer le ski sauvage. Le Mexique est un mélange d’Europe, autour de Mexico, d’Afrique et d’Asie ailleurs avec ses constructions multicolores,. C’est la Vie poussée à l’extrême avec ses contrastes qui vous font vibrer au fur et à mesure de l’aventure quotidienne qui vous saute au visage lorsque vous passez par le Mexique... ... et Mexico City, sa capitale, avec ses 100 000 000 d’habitants, la plus grande ville du monde
Le Mexique c’est vraiment TOUTE LA PLANETE RESUMEE DANS UN SEUL PAYS.
LA SAGA HISTORIQUE DU MEXIQUE
par Marc Lesnay
Une Hypothèse dit que lorsque le détroit de Behring était encore praticable à pied, mettant le continent asiatique en contact direct avec l’Amérique, des tribus de chasseurs il y a environ 30 000 ans, le franchirent en arrivant de l’Alaska, à la poursuite d’un gibier dont elles suivaient la trace quelquefois sur des centaines de Kilomètres.
Ces chasseurs, 20 000 ans plus tard, arrivèrent dans les vallées verdoyantes mexicaines. La division de ces hommes disons préhistoriques, fut le point de départ des grandes cultures anciennes mexicaines.
Le pays commença à se former lorsque, approximativement 6000 ans avant notre ère, les différents peuples établirent l’agriculture comme base de vie. Mais les traces de ces peuples s’arrêtent bientôt et nous devons passer directement à 2000 ans avant Jésus Christ, années qui furent le point de départ des nombreuses cultures mexicaines.
Parmi les plus importantes, on connaît le peuple OLMEQUE dont l’apogée se situe de 900 ans av J.C. à 800 ans de notre ère. Ce peuple s’établit principalement au Centre-Est du Mexique, dans les états de Veracruz et Tabasco. Mais sa trace est retrouvée mélangée à d’autres populations dans tout le reste du Mexique. On peut dire que c’est vraiment la culture mère des peuples précolombiens mexicains.
C’est avec une tête très plate, déformée pendant l’enfance, le nez et les oreilles percées pour y mettre des ornements, qu’ils se sont représentés sur les vestiges qu’ils nous ont laissés, sculptures géantes de têtes, poteries etc. en provenance de la zone de LA VENTA dans l’état du Tabasco.
Ils avaient un système de calcul vicésimal. Ce système aussi logique que le nôtre, décimal, fut ensuite développé par les Mayas qui y ajouteront le zéro.
Dans les mêmes états et plus au sud, se révéla une autre culture très importante, dont les premières traces nous apparurent vers 1500 avant J .C.. C’est à partir de 300 ans après J.C seulement qu’ils commencèrent à élever des monuments à la gloire de leurs Dieux. CHICHEN ITZA, UXMAL, LABNA, SAYIL et bien d’autres, pyramides et palais, issus de la culture MAYA PUUC, érigés dans l’actuel état de Yucatan, connectés entre eux par de larges voies pavées, TULUM, au bord de la mer des Caraïbes, PALENQUE, YACHILAN ou BONAMPAK , dans la forêt tropicale, font partie de l’époque classique Maya entre les années 300 et 900 de notre ère.
Dans l’actuel état de OAXACA, d’autres cultures très différentes existaient et vivaient avec leurs règles bien particulières, tels les ZAPOTEQUES, qui restèrent en lutte constante avec leurs voisins MIXTEQUES, ceci aux alentours des années 600, jusqu’au jour ou ces deux peuples s’allièrent pour lutter contre l’invasion AZTEQUE qui se faisait de plus en plus pressente à partir du XIIIème siècle. A Oaxaca, on peut voir encore aujourd’hui les vestiges de MONTE ALBAN et MITLA, et le trésor de la tombe n° 7 de MONTE ALBAN, formé de bijoux en or et jade entre autres.
Dans la vallée de Mexico, plusieurs cultures se succédèrent. A la fin de l’empire de TEOTIHUACAN, commencèrent à pénétrer les premiers groupes du Nord, formant un peuple guerrier qui prit le nom de TOLTEQUES. Leur ville principale se nomme TULA ou l’on peut admirer aujourd’hui les fameuses statues de guerriers de pierre de 3m50 de hauteur appelées ATLANTES.
Un de ces princes toltèque qui naquit en 935 ap. J.C. est devenu le héros le plus fameux de la culture indigène. Il s’appelait QUETZALCOATL et aura une importance primordiale au moment de l’arrivée des conquérants espagnols en 1519.
La légende raconte qu’après son départ forcé, pour des raisons politiques, il devait revenir un jour vers son peuple sous forme de Dieu, en sa capitale.
Or Hernan Cortès, commandant les forces d’invasion espagnole, en arrivant sur son cheval, avec une armure ornée de plumes, fut pris pour ce dieu tant attendu. Ceci lui facilita amplement grandement la conquête des peuples indigènes, puisqu’on l’accueillit comme bienfaiteur et non comme ennemi.
Il ne faut pas oublier de nombreuses autres cultures plus régionales mais non moins marquantes de leur époque telles que les HUASTEQUES, les TOTONAQUES de la très grande zone de EL TAJIN dans le Veracruz, ou les NAHUATLS de CHOLULA, dont la pyramide de 480 m de base était à l’arrivée des espagnols, la plus grande du monde. Ceux-ci la détruisirent pour construire aujourd’hui à Cholula, dans l’état de Puebla, avec les pierres récupérées, plus de 365 églises qui représentent une église pour chaque jour de l’année. Il n’en reste qu’une immense colline de grava, avec encore quelques accès intérieurs de l’époque de l’ancienne pyramide et des fondations diverses. A son sommet se dresse bien sûr une église coloniale.
Le Mexique parle encore aujourd’hui plus d’une cinquantaine de langues, issues de ces cultures immenses. Le nord plus guerrier n’a pas donné au Mexique de grands sites culturels mais on peut citer tout de même des populations indigènes comme les WICHOLES, SERIS, YAQUIS, TARAHUMARAS qui aujourd’hui encore font la richesse du Mexique traditionnel
Pour terminer notre tour d’horizon des grandes cultures mexicaines, je dois vous citer les AZTEQUES, la plus jeune et une des plus importantes cultures mexicaines.
En effet, c’est seulement au XIIIème siècle qu’ils arrivèrent du nord dans la vallée de Mexico. A cette époque nous étions sous le règne de Saint Louis et des croisades. Peuple nomade, leur légende leur indiquait de rechercher un emplacement, une terre qui leur serait montrée par l’apparition d’un aigle posé sur un cactus, tenant un serpent dans son bec. Ce fut le cas dans la vallée de Mexico, vaste cirque montagneux inondé par un large lac où ils s’installèrent aussitôt. Le symbole de l’aigle posé sur un cactus, tenant dans son bec un serpent est aujourd’hui le sigle du drapeau et de l’état mexicain.
D’importants vestiges ont laissés d’innombrables précisions sur leur vie. Ils possédaient un calendrier qui fut taillé dans la pierre vers 1469 et sur lequel se voient les quatre cycles de 52 ans qui étaient la base de leur temps. Malheureusement la bande d’aventuriers espagnols qui conformait le groupe de conquérants mené par Hernan Cortès, à son arrivée détruisit d’innombrables vestiges. Ces ex-bagnards notamment rasèrent les pyramides de TENOCHTITLAN, nom de la capitale aztèque, aujourd’hui Mexico, afin de construire par dessus les églises qui sont toujours visibles et constituent le ZOCALO, la place centrale de la capitale du Mexique moderne.
A partir de 1519, date de l’arrivée des conquérants espagnols, une nouvelle ère s’annonçait pour le Mexique, qui devenait alors LA NOUVELLE ESPAGNE. Ce fut la destruction de milliers de temples, de statues, de livres codicés, ce fut le remplacement à la force de l’épée, des religions indigènes par la catholique, ce fut l’esclavage de ces différents peuples, sauf les ZAPOTEQUES, qui devaient au cours des trois siècles suivants enrichir par leur travail, le trésor espagnol par l’extraction de l’or et l’argent ainsi que la culture de la cane à sucre entre autres..
Les mauvais traitements des conquérants envers les indigènes qu’ils décimèrent en les contaminant de petite vérole et de grippes, en les obligeant à travailler sous forme d’esclaves dans leurs mines, exploitations agricoles ou dans la construction de leurs palais, couvents et églises, générèrent de nombreuses rebellions, pour arriver après un métissage majoritaire du peuple mexicain à la lutte pour l’indépendance entre 1809 et 1821 puis à la révolution en 1910 avec les deux héros nationaux qui en résultent PANCHO VILLA et EMILIANO ZAPATA.
Le Mexique actuel est devenu un vaste pays formé de 32 états, de 100 000 000 d’habitants, qui lutte chaque jour pour conserver son identité face aux très envahissants voisins du Nord.
Il est dirigé par un parti politique autoritaire qui dure depuis plus de 60 ans au pouvoir et qui pourtant est en train peu à peu grâce à la conscience politique de plus en plus grande de ses élites populaires, de réaliser son émancipation démocratique par l’avènement en 1997 du premier candidat de l’opposition, démocratiquement élu à la tête de la ville de MEXICO et de ses 20 000 000 d’habitants.
LE MEXIQUE AUX TROIS VISAGES
« SURREALISME ET SENTIMENTS EXTREMES »
Par Marc Lesnay
Quand le passé historique se mêle au présent ! ! !
Le Mexique est en effet un vaste amalgame d’Hier et d’Aujourd’hui. Cuauhtemoc, Quetzalcoatl, ou Emiliano Zapata s’entremêlent au quotidien de Crysler, Nestlé ou Coca Cola.
Les enfants ultramodernes de Mexico pianotent sur Internet pendant que leurs parents les appellent par leur prénom depuis dix ans déjà sur leur téléphone portable : « Cuauthemoc, n’oublie pas que je t’emmène ce soir chez ton cousin Emiliano ! ». « Je te prends à la sortie de l’école. Amène ton ami Quetzalcoatl si tu veux, j’aurais la Crysler de ton père, il y a suffisamment de place ! » « Oui Mami, c’est cool, on va bien s’amuser ! Dis à ma tante de nous faire des Enchiladas Suizas. On pourra aller au bowling ? »
Oui, même la classe riche mexicaine qui représente 10 % de la population, souvent critique des indigènes, reprend les noms des héros de son histoire. L’actuel maire de Mexico s’appelle d’ailleurs Cuauthemoc. Cette classe privilégiée se différencie par son train de vie bien supérieur à la majorité de la population. Et pourtant elle est, elle aussi, marquée par son passé. Ses traditions, ses coutumes, ses croyances sont aussi métissées que son sang.
Le Mexique d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celui du XVIème siècle et pourtant dans bien des aspects, il vit chaque jour encore au rythme de son histoire riche en coutumes ancestrales et sentiments passionnels.
Les classes moyennes, elles, sont très intégrées autour du concept de la famille ou les enfants sont rois. La mère au foyer, respectée, est chérie par tous ses membres.
Le père est un demi-Dieu. L’union avec sa famille est très grande. Il faut remarquer que la famille est le fondement même du système social, puisqu’au Mexique il n’y a pas d’assistance à la française. Les parents élèvent leurs enfants et les enfants, à leur tour, prennent soin de leurs parents si ceux-ci en ont besoin. Cela rapproche chaque membre des familles qui ne se séparent jamais, même si chacun vit souvent d’une façon autonome.
Evidemment la classe défavorisée des paysans et des très pauvres s’en sort difficilement. Mais à tous les niveaux, la Vierge Noire De Guadalupe leur apporte sa bénédiction et son soutient. Chacun demande à sa manière sa protection. Elle est apparu à Diego, un pauvre indien des alentours de Mexico et est devenu la protectrice de la nation Mexicaine.
Trois classes sociales, mais aussi trois mondes bien distincts forment le Mexique.
La classe riche dont 4 % de la population est extrêmement aisée est formée des hommes politiques et des industriels. Ces familles sont le plus souvent de sang espagnol majoritaire. Ils vivent à un très haut niveau que nous envieraient beaucoup nos élites occidentales. Ils sont souvent en avance par rapport à l’Europe quant à l’utilisation des nouvelles technologies dans la vie active ou quotidienne. Ce premier monde génère une culture raffinée, un développement de l’art mexicain, permet à une littérature mexicaine de se développer. Bien sûr ce monde présent partout, à la portée de la main de chaque mexicain est en contraste terrifiant avec le monde de la classe moyenne qui essaye de survivre, comme dans les autres Continents, au développement de la mondialisation et à l’enrichissement des quelques 240 hyper capitalistes, maîtres du monde d’aujourd’hui.
La classe moyenne s’assimile de plus en plus à la classe populaire. Elle va de l’extrême pauvreté à un train de vie acceptable basé sur le commerce et l’artisanat, à tous les niveaux, déclaré ou non, mais qui donne en tout cas les couleurs de ce Mexique de tous les jours que l’on côtoie dans la majorité des villes et villages . Bien sûr ce monde à part, mais majoritaire, est très dépendant des séries télévisées à l’eau de rose, qui met en scène le monde des riches ou des très pauvres. Telévisa, l’un des groupes de télévision les plus développés de la planète possède de nombreuses chaînes de télévision et de radio au Mexique mais aussi aux USA. Son chiffre d’affaire annuel publicité est de 2000 millions de dollars. Ce trust gère aussi le fameux Stade Azteque de foot ball, EL AZTECA, qui lui appartient, tout comme l’équipe qui porte le même nom.
Dans ce grouillement humain que représente le monde des villes et notamment Mexico, on trouve vraiment tous les maux mais aussi tous les exemples du développement intellectuel de l’homme. Car si l’on risque à chaque instant d’être victime de vol ou d’agression, on y côtoie également une extrême gentillesse et courtoisie de la part des habitants. L’immense sourire qui enjolive les visages souvent basanés, se transforme très vite en rire éclatant et lorsque l’on vous invite chez sois, on vous lance comme bienvenue un courtois « Ma maison est ta maison ! » qui surprend le visiteur.
Ce monde-là attache beaucoup d’importance à la gastronomie et partout on peu s’arrêter dans de modestes ou luxueux restaurants à tous les prix. La cuisine mexicaine, gage de bien vivre, est le trait d’union entre les citoyens qui l’arrose amplement de bières mexicaines très élaborées ou de vins de très bonne qualité. Les eaux de fruits naturels ou les milk shake font partie des plaisirs de la bouche. Les classes populaires et même moins populaires résistent difficilement aux odeurs exaltantes des tacos, tortas, et autres fritures diverses des petits stands installés au bord des rues, sur les trottoirs des avenues. Il en est de même avec les marchés ambulants qui envahissent le bitume du Centre Historique de la ville. Petites économies souterraines qui animent la ville jusqu’au soir tard, c’est un méli mélo de sons, de couleurs et d’odeurs qui ferme la porte à l’ennui, lorsque l’on se promène sur les artères grises de monde et de pollution.
Le troisième monde, à la fois le plus en retard dans son développement et le plus traditionnel humainement parlant, est celui des indigènes.
Descendants des grandes civilisations classiques mexicaines, ces peuples représentent encore environ 10 % de la population totale du Mexique qui est aujourd’hui estimée à 100 000 000 d’habitants.
Depuis les vétements traditionnels encore portés par les habitants de ces régions, jusqu’aux coutumes sociales et religieuses, ce monde-là est comparable aujourd’hui à celui de nos campagnes de début du XXème Siècle . Il est l’inspiration même de la mexicanité moderne. C’est la source de l’art mexicain. C’est l’empreinte indélébile du riche passé d’un monde rasé par l’occident colonialiste.
C’est bien sûr le Monde qui attire le plus le touriste curieux d’humanisme et de nature. C’est un relent de ces aventures que nous a légué notre littérature du 19ème, les Voyages de Guliver, Robinson Crusoé, ou l’île aux Trésors, de notre enfance. Ces hommes et femmes, tels nos anciens Bretons, Basques ou Alsaciens, nous montrent à cœur ouvert un morceau d’humanité, qui disparaît ailleurs sous le poids des échéances bancaires, des charges professionnelles et de l’impôt.
Ces trois mondes se côtoient, s’entrecroisent au quotidien avec cruauté, racisme et dédain. Pourtant, ils sont réunis autour d’un même emblème national, celui de l’aigle perché sur un cactus tenant dans son bec un serpent : Le signe des Aztèques.
Les riches se mêlent au folklore et aux traditions. Les pauvres achètent avant toute chose le poste de télévision. Leur toiture est de carton goudronné ou de tôle ondulée, mais ils ont jusqu'à l’antenne satellite. C’est au cours de la diffusion des milliardaires contrats publicitaires de télévisa qu’ils voient avec envie sur leurs écrans les derniers modèles de voitures de luxe américaines ou le train de vie des politiques ou des artistes milliardaires du show biseness.
Comment ne pas vivre ainsi un peu à cheval sur sa réalité et un peu sur celle de ses concitoyens. Le rêve fait partie de la vie quotidienne qui se transforme en surréalisme quand un pauvre entend combien volent les Présidents ou quand un Président prend conscience d’avec combien vit un pauvre indigène paysan ! ! !
Surréalisme ! ! ! Le mot est laché, c’est l’incontournable situation du Mexique. Surréaliste où les couleurs extrêmes imprègnent les esprits, surréalisme dans sa richesse, c’est le 4ème producteur de pétrole du monde, surréalisme dans son sang, puisqu’il est le reflet de plus de 50 nationalités autochtones métissées au sang latin de l’Espagne et de la France.
Surréalisme amoureux ! Les femmes sont pure passion.
Surréalisme artistique ! Toute la fougue de l’Espagne se mélange aux croyances indigènes.
Surréalisme religieux ! Les croyances indiennes sont intimement contenues dans le christianisme populaire.
Trilogie de la vie, trilogie de la mort, tout est rien et rien est tout. Ainsi le prouve la fête des morts pendant trois jours et trois nuits sur les tombes de ses défunts, ainsi se définit le Mexique dans mes songes d’aventurier qui après 20 ans de vie en son sein ne peut rien expliquer, sinon subir, telle on subit le courent rapide de la vie, évitant les écueils qui risquent de déchirer le canot. C’est ce que vous ressentirez en voyageant au Mexique qualifié par moi-même dans mon dernier reportage de « Pays d’hommes, d’amour et de sang ». La peur latente, le rire éclatant, l’odeur des femmes, c’est la vie à pleins poumons, c’est le sens des sens, c’est le Mexique que je hais autant que je l’aime, car il m’a volé ma destinée, comme une maîtresse enivrante, et ne me lâche plus...
C’est indéniable, né français, je suis aussi devenu mexicain.
LE MEXIQUE, PAYS TOURISTIQUE ?
par Marc Lesnay
Il est indéniable que voyager au Mexique est le rêve de beaucoup d’Européens en soif d’aventure et de dépaysement. En effet qui n’a pas entendu parler des terres chaudes d’Acapulco ou des pyramides mayas du Yucatan ?
Le Mexique est à la mode. Notre Président vient d’y effectuer un voyage. Le Pape y retourne pour la troisième fois. Ce grand pays de 2 000 000 de km² attire les foules. Il est vrai que partie intégrante de l’Amérique du Nord, il est le voisin des USA et du Canada qui lui ont permis au cours des ans de développer, par leur demande spécifique, une infrastructure des plus moderne et variée.
Plus de cinquante langues indigènes parlées par autant d’ethnies, et 12 000 km de côtes pacifique, atlantique et caraïbes, permettent au Mexique de s’enorgueillir de posséder une variété d’options de vacances presque infinies.
J’ai voyagé dans tout le Mexique. J’y ai vécu près de 20 ans. Et pourtant je continue de le découvrir au même titre que ses habitants d’ailleurs, chaque fois que j’y retourne.
Alors un conseil, si je peux me permettre. N’essayez pas de le découvrir en un seul voyage de 15 jours ou trois semaines. Vous passeriez à côté de tant de merveilles inconnues qu’il faut aller chercher au-delà des chemins classiques : surtout le contact avec ses habitants.
Après un premier voyage organisé, pourquoi pas, par lequel vous vous situerez, programmez des escapades dans chacune des huit régions que j’ai découpées pour vous et découvrez ce merveilleux pays et ses habitants.
Je dirais qu’il faut commencer par le circuit MEXICO, MORELOS, TAXCO, ACAPULCO.
Mexico possède un charme incontournable quand on y reste au moins trois nuits.
Il faut visiter la place centrale, le Zocalo, avec la cathédrale et le Palais du Gouvernement. Là se situent les fameuses peintures murales de Diego Rivera qui relatent toute l’épopée du Mexique. Faites-vous expliquer ces peintures par un guide en français.
Une fois acquises les données de base, partez flâner dans le Centre Historique, visitez les restes des pyramides Aztèques découvertes seulement dans les années 80. Puis, allez manger dans de petits restaurants populaires. Evitez toutefois les stands extérieurs contaminés par les bactéries et les salmonelles amenées par le vent des bidonvilles qui entourent la ville à quelques dizaines de kilomètres de là. Ne buvez pas d’eau du robinet et si vous achetez des fruits au marché, lavez-les bien avec du savon, et séchez-les avant de les consommer. Avec ces quelques règles de base tout devrait bien se passer. Vers le soir, faites un tour sur la place Garibaldi avec ses Mariachis et dînez dans un bon restaurant de la ville. Renseignez-vous sur son choix.
Le lendemain après une bonne nuit réparatrice du décalage horaire, il faudra passer tranquillement toute la journée au Musée d’anthropologie de Mexico, le plus grand du monde. Vous y trouverez un restaurant brasserie qui suffira pour satisfaire vos besoins. Je ne vous reparlerai pas de toutes les cultures anciennes qui y sont représentées. Au premier étage vous retrouverez en plus toutes les populations indigènes encore présentes au Mexique dans des décors muséographiques exceptionnels.
Le troisième jour sera la visite de Téotihuacan, à 45 km de Mexico.
Il faudra alors vous diriger vers Cuernavaca et l’Etat de Morelos. Là vous y trouverez tous les paysages du Mexique, concentrés. Sans parcourir plus de 50 km par jour, en moyenne vous entrerez dans un monde hors circuits touristiques qui vous entraînera vers les couvents et haciendas de Cortes le Conquistador, son Palais, sa Cathédrale, la route d’Emiliano Zapata, le révolutionnaire, la route de la canne à sucre et de l’Indépendance. Ce petit état grand comme un département français vous donnera un aperçu de tous les paysages existants au Mexique. Il s’étend en effet des terres hautes et froides aux terres tempérées de Cuernavaca, sa capitale, en passant par les terres chaudes du sud. Canyons, vallées, déserts, sapins ou sites paradisiaques, le climat de Cuernavaca est tout de même classé dans les deux meilleurs du monde avec 24 degrés de température tout au long de l’année. Qui dit mieux ?
Il ne faudra pas oublier TEPOZTLAN et son marché indien les samedis et dimanches. Il faut absolument passer deux nuits dans chacun des trois hôtels haciendas de Morelos : L’Hacienda De Cortes à Cuernavaca, l’Hacienda Cocoyoc et l’Hacienda de VistaHermosa. A ce moment vous pourrez continuer sur Taxco, pour retrouver la ville minière accrochée à la montagne spécialisée dans l’orfèvrerie en argent, avant de continuer un ou deux jours après vers Acapulco pour un séjour balnéaire à la mexicaine.
Acapulco est devenu un très intéressant centre balnéaire, qui a insisté sur son développement à la mexicaine, après l’avènement de Cancun, édifié à l’opposé dans un style américain du pire goût contribuant ainsi au crime écologique le plus grave du Mexique.
Ceci n’est qu’un petit exemple de voyage équilibré en 15 jours qu’il vous faut absolument réaliser lors de votre prochain périple au Mexique. Et si vous vous décidez d’aller plus à fond dans votre découverte de ce Mexique merveilleux, alors parcourez le monde maya en divisant votre temps entre les sites et régions intérieures archéologiques et la remise en forme tout au long de la côte des Caraïbes. Là les plus belles plages de corail blanc vous attendent. Evitez Cancun et préférez-lui plutôt Isla Mujeres ou Tulum.
La troisième option sera en quinze jours également, le monde Olméque et Maya de l’Etat de Tabasco, avec Villlahermosa et le patron de l’hôtel Graham Suites qui vous emmènera dans des expéditions inédites si vous venez de ma part. Cela vous prendra une semaine avec Palenque, puis vous rejoindrez San Cristobal de Las Casas pour la visite du Haut Chiapas et les régions révolutionnaires des Chamulas et Zinacantèques. Il vous faudra une autre semaine dans la fraîcheur de cette région contrastant avec les très lourdes chaleurs du début de ce périple.
Comme quatrième option, vous pourrez profiter du Centre mexicain, colonial par excellence avec Guanajuato, Zacatecas, Michoacan, Leon et autres états, terres plus tempérées où les espagnols construisirent leurs plus belles villes coloniales dans une concentration d’architecture baroque sans pareil. Vous y retrouverez les joies de la gastronomie, de l’artisanat et des contacts humains comme c’est le cas dans notre cinquième option, l’Etat de OAXACA.
Oaxaca, terre des Zapotèques est un état très pauvre en agriculture, mais très riche en culture. En effet la ville classée patrimoine de l’humanité par L’UNESCO est un véritable bijou architectural. Ses constructions coloniales de pierre verte, forment un dédale de rues et ruelles qui tranquillisent le voyageur stressé.
Vous y visiterez la très belle zone archéologique Zapotèque de Monte Alban, son couvent de Santo Domingo, et son marché incontournable. Le marché est très hétéroclite. Divisé en trois zones principales, vous y mangerez une cuisine paysanne, indigène très appétissante et pleine de surprises. Goûtez, au moins pour la curiosité, les sauterelles grillées au piment et citron vert . Un avis personnel :Choisissez les plus petites.!!! Mais si cette aventure vous tente peu, demandez sans hésitation les viennoiseries campagnardes, et le chocolat préparé sur place à base du cacao et du jus de cannes à sucre durci, récoltés dans la région. Le fromage de Oaxaca est un vrai délice avec ses fibres qui s’étirent sur des dizaines de mètres. Quant aux piments farcis, ils ne sont qu’un petit exemple délicieux de cette gastronomie régionale qui différencie toutes les régions du Mexique. On vend beaucoup de bijoux traditionnels en or et en argent, à Oaxaca. Les mines de ces deux métaux précieux sont à proximité, et la bijouterie y est une tradition. Recherchez la filigrane et les reproductions à la cire perdue des bijoux de la tombe n° VII de Monte Alban. Le soir le Zocalo, la place centrale vit au brouhaha exubérant de ses arcades. On y rencontre des touristes en minorité, assis à côté de la population locale, très étudiante, et pleine de joie de vivre. Les odeurs de plats typiques encensent l’air. Faites-vous cirer vos chaussures par un des multiples cireurs professionnels qui pratiquent sur toutes les places centrales de toutes les villes et villages, ce métier peu passionnant et pourtant plein d’esprit de service et de petits « trucs ».
N’oubliez pas d’aller ensuite vers Mitla, une autre zone archéologique, en passant paz Téotitlan del Valle pour ses tapis en laine teintes à la teinture végétale.
A l’opposé se trouve San Bartolomeo COYOTEPEC et ses poteries noires.
Enfin, avec tous ses hôtels à l’échelle humaine, vous resterez fasciné par cette ville et sa région. Pourtant il vous faudra repartir vers les trois ports côtiers qui desservent en majorité.
Puerto Angel, le plus petit, est un village de pêcheurs de cette côte sauvage. Il y existe un ou deux hôtels. Puerto Escondido est très sympathique. On y pratique d’ailleurs des compétitions de Surf tant la mer est forte et dangereuse tout au long de cette côte. Enfin vous terminerez votre cinquième séjour à Huatulco, Centre Balnéaire ultra moderne qui vous offrira le plus à la pointe du développement touristique. Bateaux-promenades, pêche sportive, équitation, golf et hôtels cinq étoiles se partagent chacun une part importante du gâteau touristique mexicain.
La sixième option est la Route de Cortès, en deux, trois ou quatre semaines, qui vous conduira de Veracruz à Acapulco, de l’est à l’ouest, sur les traces des pas d’Hernan Cortès, le capitaine des troupes espagnoles venues conquérir les terres du Mexique en 1519. Vous passerez par Véracruz, la ville à la française, El Tajin la zone arquéologique totonaque et Papantla en pleine zone de cultures de la vanille et autres épices. Vous continuerez vers Cuetzalan en pleine montagne indigène, zone de café et d’orangers. Tlaxcala et son alliance avec Cortes contre les Aztèques sera votre prochaine étape. Il vous faudra passer ensuite par Mexico, l’ex-Tenochtitlan, la capitale aztèque puis Cuaunahuac ou Cuernavaca, avec la visite de tous les éléments en relation avec Cortès, dont son Palais. Pour finir votre séjour le chemin sera celui d’Acapulco ou Ixtapa Zihuatanejo, afin de rejoindre la côte pacifique.
La septième option est celle du Nord, avec l’état de Chihuahua et son train panoramique, que vous finirez en Basse Californie, sur les plages de LA PAZ, Los CABOS et surtout LORETO. Le Nord est la région des cow boys par excelence. Le Canyon Del Cobre vous transportera dans le monde des indiens Tarahumaras et des vaqueros. Vous y serez comme dans un film, les héros de l’aventure au milieu des images bien réelles, cette fois, des montagnes du Far West.
Enfin si vous désirez aller au bout de votre aventure mexicaine, il vous faudra visiter le Mexique de la Tequila et des Mariachis, avec l’état de Jalisco et ses rodéos mexicains : La Charreada.
Guadalajara en est la capitale. Vous trouverez dans ce voyage la vraie essence du Mexique, car c’est d’ici que provient l’authentique costume de charro, le costume à grand chapeau et boutons d’argent, et la fameuse musique mexicaine de Mariachis connue dans le monde entier. Il ne faudra pas oublier d’assister à la fameuse charreada, le rodéo mexicain, centre d’intérêt de nombreux mexicains « aficionados ».
En tout cas que ce soit concentré ou morcelé en prenant votre temps, un voyage au Mexique sera toujours un merveilleux souvenir. Il vous rappellera la vraie définition de la vie en vous faisant utiliser vos cinq sens toujours mis à contribution. De tranquillité ou de peur, de chaud ou de froid, de silence ou de brouhaha epoustoufflant, vous passerez constamment. L’émerveillement sera votre compagnon et la curiosité votre compagne, car plus vous aurez découvert de choses nouvelles, plus il vous en restera à découvrir.
Alors : « Hasta pronto en Mexico !!! »
LA CUISINE MEXICAINE
par Marc Lesnay
Lorsque nous parlons du Mexique, nous parlons d’un pays métissé, aux cinquante langues indigènes en plus de l’espagnol, langue officielle originaire de la Mère Patrie. Le Mexique est aussi influencé au début de ce siècle par PORFIRIO DIAZ, dictateur très immergé dans la culture française, sans compter la présence des troupes de Napoléon III au XIXème siècle.
Les différentes nationalités indigènes et européennes qui se croisèrent au cours des 450 dernières années ont toutes un point commun : le goût du bien vivre.
La gastronomie faisant bien sûr partie de ce bien vivre, il n’est donc pas étonnant de retrouver au Mexique une cuisine haute en couleur et en saveurs, puisqu’elle a été influencée par ces différents courants, qui en font aujourd’hui la seconde gastronomie occidentale après la française et la quatrième mondiale.
En effet, des plats classiques et européens, aux plats indigènes traditionnels, le voyage gastronomique au Mexique est de grand intérêt.
Il faut savoir que l’Amérique est la culture du Maïs. Donc il y aura sa place en première ligne, mais peu souvent jaune, plutôt blanc sinon bleu marine, le plus rare. Mais il fait beau toute l’année dans au moins la moitié des terres mexicaines, on aura donc des centaines de produits frais comme ingrédients et ceci douze mois sur douze. Rappelez-vous que l’Avocat, aguacatl en langue aztèque, provient du Mexique, comme la tomate ( tomatl), le cacao, le dindon, et biens d’autres produits qui sont aujourd’hui de consommation courante dans nos pays d’origine. Ceci sans parler de la pomme de terre, du tabac ou du maïs déjà cité.
Les fruits sont innombrables, continentaux ou tropicaux, on les trouve par dizaine d’espèces différentes.
Bien sûr le haricot noir et le piment seront des accompagnements traditionnels issus de la cuisine indigène. Mais aussi le cactus, les figues de barbarie ou l’iguane.
Donc arrêtons de classer cette fantastique cuisine en tacos, fajitas et chilé con carne surgelés, en maïs jaune en boite et en tortillas congelées qu’on nous présente comme de la cuisine Mexicaine.
Aucun mexicain ne voudrait manger ce ramassis de nullités, venu de la cuisine fast food des USA, la cuisine TEX MEX.
TEX MEX, cela dit bien ce que cela veut dire : TEXAS-MEXICO. Des texans issus de racines mexicaines, déformés par le consumérisme, qui inventent une cuisine bancale avec des goûts anglais qui n’ont plus rien à voir avec l’origine des plats mexicains.
La gastronomie mexicaine est autre, très élaborée et délicieuse et pas forcement piquante.
Accompagnée d’un très bon vin mexicain rouge, rosé ou blanc, d’une bière douce et sucrée, ou d’un jus de fruit naturel, elle fait le délice de tout gastronome.
C’est une aventure à vivre comme la découverte du pays, par morceaux, par régions et avec patience.
Les quelque 3800 plats répertoriés de la cuisine mexicaine ne se laisseront pas découvrir en quelques soirées, encore moins si vous devez ingurgiter les préparations industrielles de la plupart des grands hôtels de l’industrie touristique.
Alors donnez du temps au temps et ne perdez aucune occasion pour chercher dans votre pays des spécialités servies par de vrais restaurants tenus par de vrais mexicains, ou mieux, payez-vous le luxe de quelques voyages au Mexique, à la recherche d’expériences culinaires, bien complémentaires des visites historiques que vous ne manquerez pas d’effectuer.
Lors de votre visite à la foire où nous présenterons notre animation VOLADORES et TIANGUIS, MARCHES INDIGENES, ne manquez pas la découverte de la vraie cuisine mexicaine dans le restaurant ou la Cantina ouverts toute la journée et à toute heure ...
... comme au Mexique.
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