LE COACHING SANTE § ANTI-AGE

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dimanche 13 novembre 2016

EXTRAIT DE L'ARTICLE SANTÉ DU BLOG-PAPIER N0 -1

 

 

MARC LESNAY VOUS PROPOSE

 

SON PROGRAMME DE

 

COACHING-SANTÉ AVEC SUIVI INDIVIDUEL

 

ET/OU

 

EN PETITS GROUPES SUR RENDEZ-VOUS 

 

à la Fondation ou à votre domicile

 

TÉLÉPHONE PERSONNEL : 06 80 33 06 89

 

 

 

Premier rendez-vous : faire connaissance et cerner vos besoins.

Deuxième rendez-vous : confirmation d’un programme court élaboré spécialement pour vous. Ce programme peut se composer normalement d’un voyage à Paris au moins sur 2 à 3 journées afin d’effectuer les examens d’imagerie médicale nécessaires à un bon diagnostic physique. En fin de ses deux journées, visite chez le spécialiste en médecine anti-âge qui vous aura au préalable envoyé une ordonnance afin d’effectuer des analyses biologiques complètes. C’est celui-ci qui après un examen de 45 minutes environ vous proposera ses solutions adaptées. Soit vous êtes en excellent état physique et il vous complémentera seulement pour prévenir et ralentir les dégradations dues à la prise d’âge et rééquilibrer votre tonus, soit il vous conseillera les meilleurs spécialistes ou Centres médicaux nationaux ou internationaux selon vos possibilités et budgets. Vous serez alors sûrs de votre état physique et biologique et pourrez engager ou continuer en meilleure connaissance de cause les conseils nutritionnels adéquats à votre état de santé général.

Marc Lesnay vous soumettra alors des dossiers complets sur la complémentation alimentaire, ce qui aura pour conséquence de vous éviter des dégradations non nécessaires très rapidement au cours du vieillissement de vos cellules, de conserver un corps physique et un potentiel cognitif équilibré et au mieux de vos capacités. Les conseils alimentaires qui vous seront proportionnés ne sont pas des régimes, qui eux sont réservés aux praticiens et médecins spécialistes si nécessaire, mais une série de connaissances générales sur les dernières découvertes en nutrition naturelle et sur les abus des firmes alimentaires, pharmaceutiques et/ou industrielles relayées par les médiats et les politiques de santé publique déraisonnables.

Vous aurez accès au meilleur déconditionnement quant aux fausses vérités assénées par la publicité au service des lobbies, qui n’ont d’autre intérêt en général, que de pousser à la consommation de leurs produits sans se préoccuper à long terme des effets secondaires sur la santé et le tonus général de leurs clients.

L’activité physique adaptée devra aussi être comprise et incluse dans votre quotidien.

Bien qu'indépendante du programme coaching santé de Marc Lesnay, la pratique de l’ART selon les critères de la Fondation expliqués dans les statuts et sur le blog et site web n'est pas obligatoire. A chacun sa liberté d'agir selon ses goûts et aspirations.

Cependant s'y adonner est pour Marc une proposition de solution complète pour retrouver le meilleur équilibre possible selon l'état de base de chacun. Cette pratique allie physique et mental lors de la réalisation des œuvres et/ou des expositions en équipe. Ce qui demande des excursions, des visites, des recherches pour préparer les créations. Un Tout dans l’humain pour un état de grâce au sein de ce pays immensément Riche, en Conscience pour un « bonheur de vivre » enfin retrouvé.

 

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samedi 12 novembre 2016

Si l’homme et la femme sont heureux, ils ne consomment pas

Si l’homme et la femme sont heureux, ils ne consomment pas. C’est la frustration qui est la base du désir de consommation. Aussi faut-il leur offrir d’inaccessibles modèles de beauté et de richesse, afin que la frustration les mène sur le chemin des achats. Que nos journaux, que nos médias leur tendent sans cesse les images de corps parfaits, de jeunesses éclatantes et éternelles... Au désespoir de ne pas les posséder, ils chercheront à les acheter. Que les cinémas abreuvent la jeunesse d’infatigables super-héros à la libido sans faille. Qu’une coupure forte et nette soit faite entre ceux qui participent à la fête des médias et ceux qui n’en sont que les dérisoires spectateurs. Nos gammes de vêtements, nos cosmétiques, nos lotions, nos produits amincissants, nos publicités sont là pour mettre du baume à leur malaise et nourrir leurs rêves. Et plus ils seront laids, disgracieux et obèses, plus ils débourseront. Car il est dit dans les Circulaires que la Bonheur ne consomme pas. C’est la peur de mourir, c’est la peur de vieillir, c' est la peur d' être différent qui ouvrent les portes de nos magasins. Consommer n’est pas un choix. C’est une obligation morale. Qui oserait ne pas sanctifier les dates sacrées, images mêmes du bonheur, que sont Noël, la Saint-Valentin, le 1er Mai, les soldes d' hiver et d' été ou la fête des Mères? Qui oserait porter des vêtements usés, des chaussures élimées qui le dénonceraient à l’opprobre de tous? Tout doit être neuf, car l’usure est l’image honteuse de la vieillesse et de la mort. Kosy Libran. Extrait ( Le Prophéte du libéralisme).

 

 

samedi 10 janvier 2015

La santé ne se résume pas à la santé de chacun de nos organes

La santé ne se résume pas à la santé de chacun de nos organes. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) précise bien qu’il s’agit de la santé du corps, de l’esprit et de la vie relationnelle. Être en guerre avec son voisin, son pays ou soi-même perturbe vite la santé. Les conséquences en sont multiples. Le stress agit sur tous nos organes, le tube digestif en priorité : l’estomac irrité jusqu’à l’ulcère, le reflux gastro-œsophagien qui brûle jusqu’au cancer, la rectocolite qui pleure le sang au goutte-à-goutte.

Ainsi les burn-out se multiplient dans toutes les professions et les familles.

Pour apaiser, réduire les tensions si puissantes de ce monde, point besoin d’aller très loin, à une heure et demie de Montpellier, en avion direct, low cost, vous voilà dans la ville jumelle, Fès, héritière de l’Andalousie médiévale où juifs, chrétiens et musulmans s’enrichissaient de leurs expériences et de leurs différences.

Pour la cinquième année consécutive, j’ai participé comme intervenant à ce magnifique festival qui s’améliore d’année en année. « L’Esprit de Fès », animé par notre grand ami Faouzi Skali 1, c’est une bouffée d’air pur dans le monde où règnent tant de brutes et d’ignorants inconscients.

Ce monde dit hyper-développé, orgueilleux et stupide, voit se développer à toute vitesse de plus en plus de maladies de civilisation : diabète, obésité, cancers et maladies auto-immunes, des rhumatismes à l’Alzheimer, sans parler des maladies psychiques qui envahissent les cabinets des psys. Évidemment, pas un mot de prévention au sommet de l’Etat. Il ne voit pas ce que cela pourrait lui rapporter en termes d’économies ou de réélection. Ses conseils de prévention ne sont que des vœux pieux. Priorité aux lobbies pharmaceutiques à la recherche de nouvelles molécules, de vaccins de rêve, pour tenter de sauver ce qu’il reste de la santé en promettant Alzheimer et Parkinson à tous les anciens et l’euthanasie quand vous ne servez plus à rien.

Priorité aussi aux lobbies des phytosanitaires, pourvoyeurs de pesticides toxiques qui poussent les états et l'Europe à interdire les remèdes naturels et plantes qu'ils ne possèdent ni ne maîtrisent, au détriment de la santé des agriculteurs qui ne sont plus libres d'utiliser les plantes naturelles et sauvages traditionnelles, à bon escient évidemment.

Priorité aux lobbies de l'agro-alimentaire qui ont détourné et cloné les semences au détriment des paysans et de leur liberté de semer ce qu'ils ont récolté, et nous formatent à consommer leurs produits pour nous “faciliter” la vie, au détriment de notre santé… et de notre porte-monnaie.

Comme si les comportements propices à une bonne santé n’existaient pas !

Au festival des musiques sacrées du monde, à Fès, vous êtes emportés dans un autre monde, où vous sont offertes la paix et la santé de tout l’être. Celles dont tous les peuples rêvent. Ils l’attendent !

Les musiques peuvent abattre les murs les plus tenaces de la peur, de la haine et de l’angoisse. Musiques du monde, hébraïque et chrétienne, arabo-andalouse, indienne, arabe du Maghreb et d’Iran, d’Afghanistan et du Kazakhstan, du Pakistan mais aussi de Chine, musique grégorienne et latino, euro-méditerranéenne, euro-sud-africaine et Sénégalaise sont le plus court chemin pour relier les cœurs. Un enchantement !

La musique révèle le monde. De par sa dimension spirituelle et universelle, elle est un appel à la transcendance, mémoire et aspirations communes au bien-être auquel chacun aspire.

À Fès, la parole est ouverte, bienveillante, accueillante, à fois spirituelle et concrète. La santé de tout l’Être est à l’œuvre. Nul doute que le jumelage de Fès avec Montpellier ouvre des perspectives pour ce festival de part et d’autre de la Méditerranée. L’Esprit de Fès rejoint celui de nos vieux maîtres montpelliérains, lorsque les médecins arabes se joignaient aux juifs et aux chrétiens pour aborder le corps malade.

Cela à l’heure où, chez nous, la spiritualité est souvent découragée par l’Etat, au nom d’une laïcité étriquée qui paralyse les mentalités, resserre les cœurs, stimule et oppose les communautarismes et les familles.

C’est le retour trente-quatre siècles en arrière aux conservatismes des idoles palpables du veau d’or et de ce qui l’entoure. L’angoisse de l’homme de ce siècle cherche à être réduite, par le fric vite gagné – tous les moyens sont bons –, les addictions aux plaisirs éphémères, sucrés ou sexuels. Au bout du chemin, les maladies : surtout ne changez pas vos habitudes. Continuez dans vos comportements d’adulescents incultes, votre santé est prise en charge ! Le malheur c’est que cela ne comble en rien les profondeurs de notre être, en particulier lorsqu’il est confronté à la maladie et à la mort.

Les causes de nos « maladies de civilisation » sont pour la plupart identifiées : des comportements consommateurs à outrance qui, de plus, peuvent se transmettre de génération en génération. L’épigénétique, c’est démontré aujourd’hui, peut actionner la génétique !

L’Etat ne sachant pas lui-même où il va, sauf à garder son pouvoir, diffuse cette fumée qui encombre corps et âme. Comment s’en détacher sinon en refusant l’intégration stupide au monde des affaires qui oblige à consommer et déglingue la santé ?

À Fès, on ne s’occupe pas tellement de son corps physique. La force de l’esprit de Fès, endroit unique au monde, est de s’occuper non plus de ses misères corporelles ou de leurs causes, mais de la partie de notre être enfoui, celle qui apaise tout le reste. Notre âme, si souvent exprimée par les meilleurs guides spirituels des siècles passés !

À Fès, nous sommes loin de penser comme ce chirurgien limité à ses dissections qui affirmait au temps de Napoléon qu’il n’avait pas trouvé l’âme sous son scalpel, ou comme Youri Gagarine, premier cosmonaute affirmant soviétiquement qu’il n’avait pas rencontré Dieu en tournant autour de la terre !

À Fès se rejoignent les grands noms qui nourrissent notre âme : Abraham et Moïse avec ses dix Paroles qui donnent le code à notre humanité, Joseph – vendu aux Égyptiens par ses frères – devenu Premier ministre de Pharaon, le persan Attâr, poète des oiseaux, Choaïb Abou Madyane El Andaloussi dit “Sidi Boumediène”, considéré comme un pôle du soufisme en Algérie et au Maghreb qui disait : « Quand la Vérité apparaît, elle fait tout disparaître ! » Évidemment, l’Emir Abd El Kader né près de Mascara, mort à Damas après avoir sauvé du massacre des milliers de chrétiens, le grand Afghan le Commandant Massoud, lâchement assassiné comme Martin Luther King, et enfin le grand Nelson Mandela, sans oublier d’une manière aussi lumineuse la grande Thérèse d’Avila et la petite de Lisieux.

Notre corps psychosomatique est plus sensible qu’il n’y paraît à tant de nourritures spirituelles.

La santé de tout notre être ne peut se limiter à quelque organe ou cellules en trop…

N’oublions pas que nous ne sommes pas qu’un amas de cellules, mais des êtres uniques et de relation, destinés au bonheur.

Faites-le savoir autour de vous, vous en retirerez de la joie et votre santé n’en sera que meilleure.

C’est le message de l’Esprit de Fès.

Professeur Henri Joyeux

 

mercredi 18 février 2009

La mélatonine, première vraie hormone anti-âge ?

La mélatonine, première vraie hormone anti-âge ?

Dossier : Mélatonine

Tout savoir sur l'autre hormone de la jeunesse

VOIR L'ARTICLE COMPLET AVEC LES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES DOSSIER DU JOURNAL DE LA SANTE DU NOUVEL OBS

Mal connue, la mélatonine est pourtant utilisée par des millions de personnes. Quels sont ses effets réels ? Comment l'utiliser en toute sécurité ? Le point avec des études scientifiques.

Dossier réalisé par Thierry Souccar

Dernière mise à jour : 30/01/2009

Articles :

Les secrets de la mélatonine

La mélatonine, qu'est-ce que c'est ?

La mélatonine (N-acétyl-5 methoxytryptamine) est une hormone fabriquée par une petite structure qui se tient au centre même du cerveau, la glande pinéale – que Descartes appelait le « siège de l’âme ». Sa production est orchestrée par l’alternance de la lumière et de l’obscurité. La nuit, le taux sanguin de mélatonine est 5 à 15 fois plus élevé que le jour, mais l’exposition à la lumière le fait rapidement chuter (on peut donc considérer la lumière comme un « médicament »). La mélatonine existe aussi sous une forme synthétique (pilule, liquide) en vue d’être administrée par voie orale.

Comment l'organisme fabrique-t-il et emploie-t-il la mélatonine ?

Les protéines alimentaires apportent de petites quantités d’un acide aminé essentiel appelé tryptophane. Celui-ci est transformé en un messager chimique, la sérotonine, à son tour convertie en mélatonine dans la glande pinéale. La mélatonine dispose de récepteurs spécifiques au sein de l’hypothalamus - une structure du cerveau qui gère un grand nombre de rythmes biologiques. Elle aurait ainsi une influence directe sur les rythmes circadiens (veille-sommeil) via le système nerveux central. Une fois utilisée, la mélatonine est métabolisée par le foie en 6-hydroxy-mélatonine et 6-sulphatoxy-mélatonine, qui est le principal produit de dégradation.

Qui a découvert la mélatonine ?

Sa découverte est largement due aux travaux du Dr Aaron Lerner, un dermatologue de l’université Yale. En 1953, Lerner s’intéressait à une maladie de la peau par dépigmentation appelée vitiligo. Lerner avait déjà découvert qu’une hormone permet à la peau de bronzer (on la connaît aujourd’hui sous le nom de MSH ou melanocyte stimulating hormone). Il cherchait une hormone qui éclaircirait la peau. En parcourant la littérature scientifique, il découvrit une étude de 1917 sur le bovin, qui suggérait qu’un extrait de la glande pinéale blanchit la peau des batraciens. A partir de 2 500 glandes pinéales de bœuf, Lerner réussit à extraire 100 mg d’une substance active sur les pigments de mélanine des mélanophores. Quatre ans plus tard, il parvint à décrire sa formule chimique. Il donna à cette nouvelle hormone le nom de mélatonine : mela, parce que l’hormone éclaircit les cellules qui produisent la mélanine, et tonine parce qu’elle est issue d’un messager chimique, la sérotonine. L'homme ayant des mélanocytes, et non pas des mélanophores, la mélatonine n'a aucun effet sur la coloration cutanée.

Le niveau de mélatonine baisse-t-il avec l'âge ?

On a longtemps cru que le taux plasmatique de mélatonine augmentait jusqu’à l’âge de 8 à 10 ans avant de stagner pendant l’adolescence, puis de baisser linéairement avec les années. Cette construction a été remise en cause par des études récentes qui n’ont pas trouvé de diminution significative de la mélatonine à l’âge adulte. Ainsi, une étude française ne constate pas de différences dans la sécrétion de mélatonine entre personnes jeunes et âgées. (1) Déjà, en 1999, une étude n’avait pas relevé de différences dans les taux plasmatiques entre un groupe de volontaires âgés de 18 à 34 ans, et un autre groupe âgé de 65 à 81 ans. (2)

Le schéma le plus consensuel est aujourd’hui le suivant. Avant l’âge de 3 mois, il y aurait peu ou pas de sécrétion de mélatonine. Les taux sanguins les plus élevés sont relevés entre 1 et 3 ans. Puis ils baissent progressivement d’environ 80% jusqu’à 25-30 ans, moins en raison d’une diminution de la sécrétion, qui reste constante, que d’une augmentation du volume corporel. A l’âge adulte, les taux de mélatonine se stabilisent, avant d’accuser une nouvelle chute lors de la sénescence, vers 80 ans. (3) Cette baisse semble être due à une diminution notable de la sécrétion de mélatonine : une étude a trouvé que le taux de mélatonine dans le fluide cérébro-spinal est deux fois plus élevé entre 41 et 80 ans qu’après cet âge. (4)

Comment préserver ou augmenter le niveau de sa mélatonine naturelle ?

Selon le Dr Russel Reiter (University of Texas Health Science Center, San Antonio), il semble prudent d’éviter l’excès de lumière aux heures inhabituelles, la nuit par exemple. La lumière, en effet, supprime la mélatonine. La suppression chronique de la mélatonine nocturne peut non seulement altérer le sommeil, mais aussi augmenter les dégâts occasionnés par les radicaux libres. La mélatonine possède en effet des propriétés antioxydantes : moins elle est présente, plus on suppose que les atteintes dues aux radicaux libres peuvent se développer.

Une étude récente a montré que la méditation peut augmenter le taux nocturne de mélatonine dans le sang. (1) A l’inverse, au-delà d’un verre par jour, la consommation d’alcool – au moins chez la femme, semble diminuer le taux de mélatonine. (2) Certains médicaments du système nerveux central comme les antidépresseurs tricycliques, ou les benzodiazépines (anxiolytiques, somnifères) diminuent le taux de mélatonine. (3)

La mélatonine prévient-elle le décalage horaire ?

Le phénomène du « jet lag » ou décalage horaire a été décrit pour la première fois par l’aviateur Wiley Hardeman Post et le navigateur Harold Gatty lors du premier tour du monde en avion à hélice qu’ils accomplirent du 23 juin au 1er juillet 1931. Le décalage horaire apparaît lorsqu’on traverse rapidement plusieurs fuseaux horaires. Il se manifeste par des troubles du sommeil, de l’appétit, de la vigilance et par de la fatigue. Il est plus sévère dans le sens ouest-est parce que les journées sont plus courtes, alors que notre horloge interne est réglée sur 25 heures. Celle-ci a besoin d’un jour par fuseau horaire pour s’adapter aux nouvelles conditions : ainsi, si vous traversez 6 fuseaux horaires, il faut compter 6 jours pour s’adapter. Les chercheurs pensent que la mélatonine est impliquée dans l’apparition du décalage horaire. Lors d’un voyage vers l’est, elle serait sécrétée trop tôt, mais trop tard lors d’un voyage vers l’ouest. D’où l’intérêt potentiel d’absorber des suppléments qui permettraient de « recaler » le rythme physiologique, favoriser la resynchronisation du sommeil et la sécrétion rythmique d’autres hormones. La majorité des études ont montré que la mélatonine par voie orale diminue l'intensité des symptômes classiques du décalage horaire (fatigue matinale, manque d'énergie diurne). (1) La mélatonine semble plus efficace lorsque le décalage dépasse 7 h et lors de voyages vers l'est plutôt que vers l'ouest. Elle apparaît efficace à partir de 0,5 mg/j à prendre à des moments différents selon qu’on va vers l’est ou vers l’ouest (La clinique du décalage horaire)C’est d’ailleurs sur ces bases que les pilotes de l’armée de l’air des Etats-Unis et les astronautes de la NASA se voient prescrire cette molécule. Mais toutes les études ne sont pas concluantes. (2) Ces échecs pourraient s’expliquer par des différences individuelles (« bons » et « mauvais » répondeurs), des différences de dosage ou encore des différences dans les heures de prise. Signalons enfin que la mélatonine, à la dose de 0,5 mg/j ou de 5 mg/j, augmente le niveau d’hormone de croissance. (4)

La mélatonine peut-elle aider les travailleurs de nuit ?

Prises collectivement, plusieurs études suggèrent que la mélatonine peut améliorer l’état de vigilance et diminuer la fatigue chez les travailleurs décalés. (1) Cependant, dans une étude récente, la mélatonine à la dose de 1 mg/j s’est révélée incapable d’améliorer le sommeil et l’humeur de travailleurs décalés. (2) Echec également de la mélatonine pour ajuster l’horloge circadienne de babouins, avec lesquels nous partageons de très grandes similitudes génétiques. (3) Les raisons de ces disparités tiennent peut-être à la dose employée et à l’heure d’administration. La question reste ouverte.

Peut-on traiter les troubles du sommeil avec de la mélatonine ?

La plupart des études montrent que, chez les insomniaques, l’administration de mélatonine réduit la période de veille avant l’apparition du sommeil et/ou augmente le temps de sommeil. Elle diminue aussi le temps d’éveil au cours de la nuit. (1) Cependant, les effets les plus nets sont obtenus chez les personnes âgées, en particulier lorsque leur taux naturel de mélatonine est bas. (2) Ainsi, la mélatonine pourrait-elle constituer dans cette population une alternative (à discuter avec le médecin traitant) aux somnifères de synthèse dont les effets indésirables sont nombreux, et le coût bien supérieur.

Quelle dose de mélatonine prendre pour dormir ? Il n’est pas nécessaire d’absorber des doses importantes pour constater une amélioration : celle-ci interviendrait dès 0,3 mg/j (3) et peut-être même 0,1 mg, selon le Dr Richard Wurtman (Massachusetts Institute of Technology, Cambridge), l’un des meilleurs spécialistes mondiaux, que nous avons consulté pour cette revue. En revanche, des doses élevées de mélatonine n’auraient aucun effet sur le sommeil, si l’on se réfère à une étude néerlandaise au cours de laquelle la mélatonine a été testée pendant 5 ans à la dose de 75mg/j sur 5 000 femmes. A ce niveau élévé d’administration, on ne voit pas d’effet soporifique. (4) Ce paradoxe s’explique probablement par une saturation des récepteurs. En conclusion, les doses les plus efficaces pour dormir (chez les personnes réceptives) se situent probablement entre 0,1 et 0,5 mg/j.

La mélatonine freine-t-elle le vieillissement ?

Rien ne permet pour l’instant de l’affirmer. L’idée que la mélatonine permettrait de freiner le vieillissement vient des expériences pionnières de Pierpaoli et Regelson qui ont montré en 1994 que la greffe de glandes pinéales de souris âgées à des souris jeunes diminue de 40% l'espérance de vie des receveurs. A l'inverse, la greffe de glandes pinéales de souris jeunes à des souris âgées augmentait d’autant leur espérance de vie. (1) Cependant, ces expériences n'ont pas été reproduites par d'autres chercheurs.

Ce qui est sûr, c’est que la mélatonine possède des propriétés antioxydantes, c’est-à-dire qu’elle protège cellules et tissus des dégâts provoqués par les radicaux libres, et notamment les plus toxiques d’entre eux, le radical hydroxyle et l’anion péroxynitrite. (2) Les radicaux libres sont impliqués dans un grand nombre de maladies dégénératives et dans le vieillissement général de l’organisme. Contrairement à d’autres antioxydants qui neutralisent les radicaux libres de manière sélective (la vitamine C en milieu aqueux, la vitamine E en milieu gras), la mélatonine limite l’oxydation dans tous les compartiments cellulaires : elle protège les graisses, les protéines et l’ADN (support du code génétique) ; de plus, elle peut franchir la barrière hémato-encéphalique et exercer son action au niveau des cellules nerveuses. Enfin, la mélatonine stimule la synthèse d’une enzymes antioxydante, la superoxyde dismutase ; elle augmente l’activité d’autres enzymes antioxydantes : glutathion péroxydase, glutathion réductase et glucose-6-phosphate déhydrogénase. Expérimentalement (chez le rongeur), la mélatonine freine certains aspects biochimiques de la maladie d’Alzheimer, diminue les dégâts oxydatifs liés à la maladie de Parkinson et ceux qui suivent le mécanisme d’ischémie-reperfusion (rencontré dans les infarctus).(3)

La mélatonine a-t-elle un impact sur la sexualité ?

La mélatonine participe probablement à la régulation du comportement sexuel, mais cette relation est complexe et encore mal connue. On a dans le passé avancé l’idée que des suppléments de mélatonine pourraient perturber la fonction sexuelle chez l’homme, notamment en diminuant la sécrétion de testostérone. En fait, une étude récente montre que les suppléments de mélatonine sont sans effet sur le niveau de testostérone. (1) Une autre hormone impliquée dans la sexualité, l’ocytocyne, est augmentée par des suppléments de mélatonine à dose faible (0,5 mg/j), mais inhibée par des doses élevées (5 mg/j). (2)

En réalité, plusieurs utilisateurs de mélatonine ont rapporté une activité sexuelle augmentée après avoir pris de la mélatonine. Des chercheurs ont donc récemment testé des suppléments de mélatonine chez le rat. Ils ont réussi à restaurer l’activité sexuelle de rats âgés et de rats impuissants. (3) La mélatonine pourrait agir en bloquant l’activité d’un certain type de récepteurs de la sérotonine (5-HT 2A) qui freinent l’activité sexuelle.

La mélatonine est-elle dangereuse ?

N’étant pas un médicament, la mélatonine n’a pas fait l’objet d’études de toxicologie rigoureuses. Elle apparaît cependant raisonnablement sûre aux doses habituellement consommées, en tous cas sur une courte période. (1) Les effets à long terme restent mal connus.

La biodisponibilité de la mélatonine a été étudiée : environ 15% d’un cachet de 2 à 4 mg seraient effectivement absorbés. (2)

(1) De Lourdes M : Randomized, double-blind clinical trial, controlled with placebo, of the toxicology of chronic melatonin treatment.J Pineal Res 2000, 29(4):193-200. (2) DeMuro RL : The absolute bioavailability of oral melatonin. J Clin Pharmacol 2000, 40(7):781-784.

VOIR L'ARTICLE COMPLET AVEC LES REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES DOSSIER DU JOURNAL DE LA SANTE DU NOUVEL OBS

lundi 2 février 2009

Comment la ville nuit-elle à notre cerveau ?

LEMONDE.FR La ville a toujours été le moteur de la vie intellectuelle, rappelle le journaliste spécialisé dans le domaine de la cognition, Jonah Lehrer, auteur de l'excellent Proust was a neuroscientist (Proust était un neuroscientifique) et du récent How we decide (Comment nous décidons) dans un article du Boston Globe. Reste que l'on sait encore mal comment elle agit sur notre cerveau.

Sur le même sujet La restriction de l'apport calorique permettrait aux personnes âgées d'améliorer leurs capacités intellectuelles. Les faits Pour conserver une bonne mémoire, prière de faire régime Les faits Les tests génétiques présentent des limites et des dangers

Des chercheurs américains et australiens commencent à montrer que le simple fait de vivre dans un environnement urbain à des effets sur nos processus mentaux de base. Après avoir passé quelques minutes dans une rue bondée, le cerveau est moins en mesure d'organiser les informations qu'il reçoit dans la mémoire, explique le psychologue du Laboratoire de neuroscience cognitive de l'université du Michigan, Marc Berman. A l'inverse, la nature serait un élément extrêmement bénéfique pour le cerveau : des études ont même démontré que des patients d'hôpital qui peuvent voir des arbres de leurs fenêtres se rétablissent plus rapidement que ceux qui en sont privés.

Alors que la majorité de la population réside dans les villes, les environnements de béton et d'automobiles auxquels nous sommes confrontés auraient des incidences sur notre santé mentale et physique, jusqu'à modifier la façon dont nous pensons. Les neuroscientifiques et les psychologues commencent à s'intéresser à l'aménagement urbain pour qu'il cause moins d'atteinte à notre cerveau. La plantation d'arbres en centre-ville ou la création de parcs urbains peuvent ainsi réduire de façon significative les effets négatifs de la vie urbaine. Quand on se promène en ville, notre cerveau, toujours à la recherche de menaces potentielles, doit gérer les multiples stimuli liés à la circulation et à la vie urbaine. La gestion de telles tâches mentales, apparemment anodines, a tendance à nous épuiser, car elle exploite l'un des principaux points faibles du cerveau : sa capacité de concentration. Une ville est si débordante de stimuli que nous devons constamment rediriger notre attention pour ne pas être distraits par des choses sans importance comme une enseigne clignotante ou des bribes de conversations. L'esprit est comme un puissant super-ordinateur, mais le fait de prêter attention consomme une grande partie de sa puissance de traitement.

La vie en milieu naturel en revanche ne nécessite pas la même quantité d'effort cognitif. En fait, les milieux naturels sont tout autant remplis d'objets qui capturent notre attention, mais qui ne déclenchent pas de réponse émotionnelle négative (contrairement à une voiture ou à une foule de piétons) ce qui fait que le mécanisme mental qui dirige l'attention peut se détendre en profondeur. Selon la dernière étude publiée par l'équipe de Marc Berman, deux groupes d'étudiants se sont promenés, les uns dans les rues animées les autres dans un parc et ont subis ensuite une série de tests psychologiques de mémoire et d'attention. Ceux qui s'étaient promenés en ville ont moins bien réussi les tests que ceux qui se sont promenés dans un parc. __ LES STIMULI DE LA VILLE ÉPUISENT NOTRE CAPACITÉ À NOUS AUTO-CONTRÔLER__

La densité de la vie en ville n'influe pas seulement sur notre capacité à nous concentrer. Elle interfère également avec notre capacité à nous auto-contrôler. Lors d'une promenade en ville, notre cerveau est également sollicité par de nombreuses tentations consuméristes. Y résister nous oblige à nous appuyer sur le cortex préfrontal, la même zone que celle qui est responsable de l'attention dirigée et qui nous sert à éviter le flot de circulation urbain. Epuisé par la difficulté à gérer notre déambulation urbaine, il est moins en mesure d'exercer ses capacités d'auto-contrôle et donc nous rend plus enclins à céder aux tentations que la ville nous propose. Je pense que les villes révèlent la fragilité de certaines de nos plus hautes fonctions mentales , explique Frances Kuo, directrice du Laboratoire du paysage et de la santé humaine à l'université de l'Illinois. Nous prenons ces talents pour acquis, mais ils ont vraiment besoin d'être protégés. Des recherches ont montré que l'augmentation de la charge cognitive liée à la vie urbaine rend les gens plus susceptibles de choisir un gâteau au chocolat au lieu d'une salade de fruits. La ville subvertit notre capacité à résister à la tentation consumériste, avancent même certains spécialistes.

La vie urbaine peut aussi conduire à la perte de contrôle de ses émotions. Kuo et ses collègues ont montré que la violence domestique était moins fréquente dans les appartements avec vue sur la nature que ceux qui n'ont vue que sur le béton. L'encombrement, les bruits imprévisibles ont aussi des effets sur l'augmentation des niveaux d'agressivité. Un cerveau fatigué par les stimuli de la ville est plus susceptible de s'emporter. Mais les pelouses ne suffisent pas à notre bien-être. Dans un article récent, Richard Fuller, un écologiste de l'Université du Queensland en Australie, a démontré que les bénéfices psychologiques d'un espace vert sont étroitement liés à la diversité de sa flore. Nous nous inquiétons beaucoup des effets de l'urbanisation sur les autres espèces , dit Fuller, mais nous sommes également touchés par elle.

Quand un parc est bien conçu, il peut améliorer le fonctionnement du cerveau en quelques minutes. Comme le démontre l'étude de Marc Berman, pour améliorer notre attention et notre mémoire, se promener dans un environnement naturel peut être plus efficace que le dopage. Compte tenu de la myriade de problèmes de santé mentale, qui sont exacerbés par la vie en ville, de l'incapacité de prêter attention au manque de maîtrise de soi, la question demeure : Pourquoi les villes continuent-elles de croître ? Et pourquoi, même à l'ère de l'électronique, est-ce qu'elles continuent d'être les sources de la vie intellectuelle ? , s'interroge Jonah Lehrer. C'est parce qu'elles ont aussi l'avantage de concentrer les interactions sociales qui sont une des sources de l'innovation et de la créativité, expliquent les scientifiques de l'Institut de Santa Fe, sur le modèle de la réflexion que menait récemment Pekka Himanen sur la glocalité des réseaux d'innovation.

Nous ne retournerons pas à la campagne demain, mais peut-être pouvons-nous apprendre à construire des villes qui soient moins agressives et plus respectueuses des limites cognitives de notre cerveau.

Article publié originellement sur Internet actu

mardi 2 décembre 2008

Les caresses contre le stress

Les caresses contre le stress

Faites l’amour pas la guerre !

Des chercheurs américains ont comparé les niveaux de stress et de tension artérielle en fonction de la pratique des caresses régulières au sein du couple.

Pendant quatre semaines, ils ont demandé à des couples de se caresser les épaules, le cou et les mains à raison de trois séances hebdomadaires d’une demi-heure. Puis, les chercheurs ont mesuré leur niveau salivaire d’ocytocine (aussi appelée « hormone de l’amour ») et d’alpha amylase, deux substances associées à la maîtrise du stress.

Résultat : les couples pratiquant les séances de caresses présentent des taux de ces deux hormones plus élevés et une tension artérielle légèrement plus faibles après un mois d’expérience. Les chercheurs ont ainsi évalué que les caresses baissent le niveau de stress.

Alors pourquoi s’en priver ? A bon entendeur…

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