- - « XXème siècle : La philosophie est Morte ! » - - - « XXIème siècle : Vive l’art contemporain ! » - -

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« XXème siècle : La philosophie est Morte ! » - « XXIème siècle : Vive l’art contemporain ! »

 

La philosophie du XXème siècle s’interroge et doute de sa raison d’être. Les catastrophes de ce siècle n’ont pas seulement atteint la philosophie dans leur propre vie, mais elles ont aussi et surtout ébranlé durablement la foi dans le pouvoir affectif de la raison. Dès lors, la philosophie n’ose plus tenter une réconciliation susceptible de dépasser la division qui se produit au niveau de la pensée. Elle propage plutôt, à travers les nombreuses voix de ses représentants, sa propre abdication, que ce soit au profit de l’art, de la science ou de la politique…

 

…Paradoxalement, cet auto reniement s’accompagne d’une « scientifisation» exemplaire de la philosophie. Il n’y eu jamais dans le passé autant que maintenant de personnes à exercer la philosophie sur un plan professionnel dans les universités du monde entier et jamais n’a-t-on vu une pareille différenciation entre les disciplines à l’intérieur de la philosophie…

…Suite à l’histoire bouillonnante du XXème siècle, la philosophie tente de faire face aux bouleversements de l’époque. Les certitudes du rationalisme et du positivisme sont remises en question. De nouveaux thèmes sont au centre de l’interrogation philosophique : la vie, le langage et la société.

… Jean Paul Sartre (1905-1980) est le fondateur d’une conception du monde existentialiste qui pose l’existence comme précédent l’essence. L’ « égo » n’est pas dans la conscience. Il est en dehors, dans le monde où il trouve sont lieu d’existence. Conformément à sa constitution ontologique, l’homme n’a pas vocation à être quelque chose de précis, il lui faut lui-même se donner une nature en agissant dans le monde…

Les peintres, les sculpteurs, les écrivains se détachent dès la fin du XIXème siècle de la réalité des choses… Le XXème siècle a alors été perçu comme une folle accélération et de dissolution d’une perspective unifiée sur le monde. Ces deux tendances, qui ne laissent pas la philosophie intacte, s’expriment surtout dans le cubisme. La perspective y est brisée en une infinité de perspectives différentes qui restent juxtaposées et se fondent plus en une image d’ensemble… acceptation de la dynamisation du progrès scientifique (positivisme) en refusant la pluralité des modes de connaissance, ou considération du progrès comme une fatalité malheureuse…

Les grands thèmes des peintres, des sculpteurs, des écrivains, tournent alors autour des questions intérieures de l’être. A la frontière entre mort et hasard, culpabilité et lutte, l’homme s’aperçoit qu’il lui est impossible de s’en remettre à quoi que ce soit dans le monde. Il subsiste toujours un fossé ultime entre le sujet et l’objet. Il est trop facile de se masquer les yeux face à l’inéluctable de l’échec et de se consoler à coup de phantasmes religieux ou idéologiques… Dès lors, c’est surtout dans une attitude d’attention aimante en faveur des autres, dans une communication existentielle, que l’homme peut saisir l’occasion de se trouver lui-même. (Jean Paul Sartre, Simone de Beauvoir, l’existentialisme)...

Faute de pouvoir répondre à la question fondamentale, après 5 000 ans d’existence, la philosophie se saborde au milieu des théories contradictoires qui la font tourner en rond. L’art est alors le support de cette nouvelle recherche fondamentale sur l’origine et la raison d’être de « soi »… Les artistes comme Picasso, Popova, Hans Harp, Dali, Chagall, Munch, Van Gogh, Giacometti, Magritte, Moore et tous les grands noms de l’art moderne en général, ont été les découvreurs de cette nouvelle intercommunication entre l’homme et son essence, perpétuée de nos jours par les artistes contemporains.

Devant une œuvre contemporaine, l’homme se retrouve plongé, s’il en a les clés, au plus profond de son ressentir. Les questions se bousculent, les réponses aussi… pas toutes, mais sensuellement exprimées, personnellement absorbées, honnêtement pressenties…Le monde extérieur n’exerce plus d’influence, l’ «être ou ne pas être», peut alors prendre son véritable sens, sans mots savants, sans fioriture, juste entre l’ «existant» et soi…

Marc Lesnay (Bib. «L’histoire De La philosophie…» édition place des Victoires (Paris)

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